Description
Le requin-baleine est le plus gros requin mais aussi le plus gros poisson encore présent dans nos mers. Son corps est cylindrique ou modérément déprimé et possède une tête très large et aplatie, avec 5 grandes fentes branchiales. Sa taille et son poids font de lui un poisson calme et sans agressivité, il est totalement inoffensif pour l'homme.
En dehors de sa taille, ce requin est facilement reconnaissable grâce à sa robe à damier de couleur blanche ou jaune, de rayures horizontales et verticales sur une surface dorsale grise, bleuâtre, rougeâtre ou brun verdâtre. Ses yeux, dépourvus de paupière ou de poche sub-oculaire, sont placés latéralement, sur les côtés de sa tête. Son immense bouche peut mesurer jusqu'à deux mètres de large, ce qui lui permet de filtrer 2 000 000 de litres d’eau par heure. Il possède un très grand nombre de dents minuscules, disposées en 300 rangées par mâchoire. Il possède également de minuscules barbillons et des rainures nasales peu profondes.
Le requin baleine possède deux nageoires dorsales, la première d'environ un tiers de la taille de la nageoire caudale, la seconde de moins de la moitié de la taille de la première, deux nageoires pectorales en forme de faux et une nageoire caudale asymétrique en forme de croissant de lune avec un lobe supérieur plus fort sans entaille médiane, deux petites nageoires pelviennes et une nageoire anale de taille identique aux nageoires pelviennes.
Ses seuls prédateurs connus sont l'orque, l'homme et certains requins opportunistes. Sa vulnérabilité est surtout due à son cycle de reproduction lent et à la surpêche. Sa chair est uniquement commercialisée en Chine et particulièrement à Taïwan où ses ailerons peuvent valoir près de 650 euros le kilogramme au marché noir. À Taïwan, il est nommé « requin tofu » à cause du goût et de la texture de sa chair, semblables à cet aliment.
La population totale n'est pas connue car sa disparité géographique et sa mobilité rendent son recensement difficile. L'espèce est cependant considérée comme en danger et est, depuis le 15 novembre 2002, inscrite sur la liste du CITES. En effet, bien que de nombreux requins-baleines aient été pêchés à Taïwan au cours de la dernière moitié du vingtième siècle, très peu de femelles matures ont été recensées, signe que les individus en âge de procréer sont en déclin, ce qui pourrait avoir des conséquences sur le nombre de spécimens.
Alimentation
Le requin-baleine est omnivore mais ne chasse pas. Comme les baleines, il se nourrit uniquement de proies de petite taille telles que le plancton et le krill, mais aussi d'algues, de petits crustacés, de petits calmars ou de poissons de moins de 10 cm.Il n'existe que trois autres espèces connues de requins qui comme lui filtrent leur nourriture en nageant lentement dans des eaux riches en plancton.
Pour compenser la petite taille de ses proies, il doit avaler près d'une tonne de plancton par jour qu'il filtre dans l'eau qui s'engouffre dans son immense gueule grâce à ses ouïes. Ses rangées de minuscules dents ne lui servent pas à se nourrir, pour cela il aspire l'eau, ferme la bouche et expulse l'eau par ses branchies qui piègent la nourriture contre les denticules dermiques tapissant les lames branchiales et le pharynx.
Lieu de vie
On peut voir le requin baleine dans les eaux tropicales et tempérées à chaudes de l'Atlantique, du Pacifique et de l'océan Indien. En hiver, de jeunes requins-baleines viennent se nourrir de plancton dans les eaux riches en nutriments au large de Djibouti. Le requin-baleine vit dans une large bande autour de l'équateur. C'est une espèce essentiellement pélagique vivant au large en eau très profonde mais parfois durant plusieurs mois, adultes et juvéniles se retrouvent près de lagons, de récifs coralliens ou de zones sablonneuses. Ils sont généralement repérés près de la surface de l'eau, solitaires ou en groupes pouvant atteindre des centaines d'individus.
Un adulte peut se déplacer de jour comme de nuit à la vitesse de 1,5 à 5 km/h.
Il se pourrait que les eaux peu profondes près de l'embouchure de certaines rivières et de certains estuaires constituent des lieux de prédilection pour l'accouplement, la mise bas, ou pour l'alimentation. Les requins-baleines fréquentent de façon saisonnière les eaux peu profondes à proximité d'estuaires et d'embouchures de rivières dans au moins deux régions d'Asie du Sud-Est : le Nord de Bornéo et les Philippines
Reproduction
La reproduction du requin baleine est encore incertains mais il semble que cette espèce soit ovovivipare, c'est-à-dire que les jeunes se développent dans un œuf au sein de l'utérus, et une fois à terme, ils doivent sortir de l’œuf avant d'être expulsé du ventre de la mère.
La période de gestation n'est pas connue, mais certaines sources suggèrent que le requin-baleine peut se reproduire tous les deux ans, comme le requin nourrice. Il disparaît parfois pendant des semaines, plongeant à plus de 1,5 km sous la surface pour se reposer dans les profondeurs et personne ne sait où ils s'accouplent et mettent bas.
Les plus petits requins-baleines retrouvés vivants dans le milieu naturel mesurent de 55 à 59 cm de long, dont certains portant une cicatrice ombilicale.
Infos sur l'espèce
Taxonomie
- Embranchement : Chordata
- Classe : Elasmobranchii
- Ordre : Orectolobiformes
- Famille : Rhincodontidae
- Genre : Rhincodon
- Nom scientifique : Rhincodon typus
- Taille : 20 mètres
- Poids : 34 tonnes
- Longevité : entre 100 et 150 ans
Autres noms
- Requin baleine
- Chagrin
- Requin-baleine
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Anonyme Posté le %07 %041 %2021 à %2311%Junmerci
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